Le palais de Cnossos, situé à
5 kilomètres à l'est d'Iraklion, es le site minoen le plus vaste et
évocateur de l'île de Crète, et c'est en même temps l'une des
plus célèbres zones archéologiques du monde et une étape pour
tous les navires de croisière qui sillonnent la Méditerranée.
Sa réputation est d'ailleurs
amplement justifiée puisque la vaste zone de fouilles (le palais
principal, des villas, des rues pavées, des cours et des colonnades)
réserve au visiteur la sensation inoubliable non seulement de se
plonger durant quelques heures dans le monde antique, mis en plus
d'accéder aux couches les plus profondes de notre culture
occidentale puisque le nom de Cnossos évoque inévitablement le
labyrinthe (probablement né dans ce palais même, disposé de façon
si compliqué et complexe), les sanglantes aventures mythiques de
Minos, de son fils le Minotaure, l'esclavage des jeunes filles
d'Athènes, la noble expédition de Thésée et l'amour ingénu
d'Ariane, qui trahit la confiance de son père Minos pour sauver son
amour venu de loin.
Découvert et identifié sur
la base des sources antiques par le grand archéologue allemand
Heinrich Schliemann (selon le même critère déjà adopté pour
l'antique Troie), le palais des plus puissants souverains de Crète
fit l'objet de fouilles, à partir de 1900, de la part du célèbre
archéologue anglais sir Arthur Evans, lequel lui consacra des années
de recherches et d'études.
Reconstituion du palais de Cnossos (Créte)
Habitée dès le néolithique
par une communauté florissante, la région de Cnossos vit la
formation d'une localité et la construction du premier palais vers
2000 av. J.-C. Le pouvoir sans nul doute absolu du monarque qui y
résidait s'exerçait par le contrôle d'une vaste portion de
territoire et des activités auxquelles se livraient les habitants de
celle-ci ; comme l'attestent les découvertes archéologiques et
les confrontations avec des situations analogues au Proche Orient, le
palais concentrait en outre toutes sortes de richesses et de produits
du territoire ; toutes les recettes étaient enregistrées sur
des tablettes d'argile (avec périodiquement des récapitulations de
« bilan ») lesquelles, en cas d'incendie, devenaient de
la terre cuite et se sont donc conservées jusqu'à nos jours.
Le pouvoir central procédait
ensuite à la redistribution (peut-être proportionnellement à la
production) de ce qu'il avait emmagasiné. Cependant, les trafics
maritimes, la pêche, les commerces et les rapports étroits avec
l'Orient, Chypre, les Phéniciens et les Egyptiens venaient augmenter
les activités économiques, politiques et culturelles des seigneurs
de Cnossos.
Une partie du vestibule à colonnes le long du passage nord
Détruit par un tremblement
vers 1570 av. J.-C. (tout comme Mallia et Phaistos), le palais fut
reconstruit sur le même emplacement et prospéra environ 300 années
durant, jusqu'au la arrivée des populations achéennes (provenant du
Péloponnèse) et surtout jusqu'à un nouveau tremblement de terre,
peut-être dû à l'éruption du volcan de Santorin vers 1450-1400
av. J.-C. À partir de ce moment, Cnossos connut le sort de
l'ensemble du monde mycénien, fertile humus à partir duquel se
développa, avec le temps et l'aide d'apports en partie extérieurs,
la civilisation grecque classique.
Art et Historie de Crete (2009). Florence: Casa Editrice Bonechi.
Art et Historie de Crete (2009). Florence: Casa Editrice Bonechi.
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