La
France avait concentré ses forces vers la Méditerranée au moment
où de hardis navigateurs découvraient le nouveau monde et où des
pêcheurs bretons et des marchands dieppois parvenaient à
Terre-Neuve et au Brésil. Alors qu'Anvers, Lisbonne et Séville
prenaient le relais de Gênes de Venisse, elle laissait Espagnols et
Portugais se partager l'Amérique. Certes, en 1523-1524, Verrazzano,
un Florentin, avait longé les côtes de l'Amérique dur Nord pour le
compte de François I et nommé « Nouvelle Angoulême »
l'estuaire de l'Hudson.
Jacques
Cartier, un marin de Saint-Malo, dirige quatre expéditions en
Amérique à partir de 1534, à la demande de François I. Il explore
l'estuaire du fleuve Saint-Laurent et il remonte le cours de fleuve
jusqu'à la ville actuelle de Montréal.
Certes,
entre 1540 et 1565, des Français ont bien tenté d'établir des
« Nouvelles France » au Canada, au Brésil et en Floride,
entreprises qui ont toutefois été menées sans esprit de suite.
Certes, François I avait bien notifié en 1540 à Charles Quint
« que le soleil chauffe pour lui comme pour les outres et qu'il
désirait fort voir le testament d'Adam pour savoir comment celui-ci
avait partagé le monde ». Certes, reçu par les notables de
Rouen le 2 octobre 1550, Henri II a pu assister au spectacle
singulier de cinquante Tupinambas se faisant face dans un décor
simulant la forêt amazonienne, avec des arbres peints, des fruits
multicolores, des perroquets et des guenons, le roi de France avait
d'autres horizons que celui de Brésil vers lequel voulaient
l'entraîner les négociants normands , même si, en 1555, le
général des galères, Villegagnon, fondait dans la baie de Rio de
Janeiro une Henryville dont il espérait faire la capitale de la
« France antarctique ».
Díaz, V., García, A. y Fernández, C. (2009). Sciences Sociales 2. Madrid: Pearson.
Marseille, Jacques (2002). Nouvelle histoire de la France. Paris: Perrin.
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